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Presse – Le CES, un hémicycle à “fric facile” ?

Pour son dernier acte, mardi, le Conseil économique et social – dont les 231 membres ont été renouvelés mercredi – affichait salle comble. Le CES adoptait son avis sur l’avant-projet de loi Cohésion sociale de Jean-Louis Borloo. Le ministre était présent. D’où, pour les mauvaises langues, le nombre exceptionnel de conseillers dans les travées. Car le CES, composé de syndicalistes, de patrons et d’artisans, brillerait par son taux d’absentéisme.

“Il est de notoriété publique que beaucoup de conseillers ne viennent jamais, peste une conseillère sortante, Dominique Marcilhacy. Les personnalités qualifiées (nommées par le Premier ministre, ndlr), on les voit très peu. Quant à certains chefs d’entreprise, leurs chauffeurs les conduisent, ils signent le registre de présence et repartent aussitôt.” “C’est une critique poujadiste, répond le secrétaire général du CES, Patrice Corbin. Le taux de présence est de 70 %. Des conseillers viennent peu, mais c’est qu’ils travaillent beaucoup à côté, ou sont âgés.”

Les conseillers – qui conservent leur emploi par ailleurs – touchent une rémunération mensuelle de 2700 €, dont la moitié est une indemnité de présence. “La plupart reversent leur part aux organisations qu’ils représentent”, prévient Patrice Corbin. “Pas toujours, rétorque Dominique Marcilhacy, en procès avec le CES concernant le remboursement d’indemnités. Pour certains, le CES, c’est du fric facile sans rien faire. Pour beaucoup c’est une carte de visite.”

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À savoir :

• Le Conseil économique et social rend des avis sur des projets gouvernementaux en matière économique et sociale.

• Une assemblée plénière a lieu deux fois par mois. Les conseillers doivent y pointer. Des réunions de travail en section se déroulent une demi-journée par semaine.

• Mercredi, quarante personnalités qualifiées ont été nommées en Conseil des ministres. Parmi elles, Luc Ferry et Jean-Jacques Aillagon, deux anciens du gouvernement Raffarin.

20 Minutes Lyon, 3 septembre 2004

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