[Les “Syndicalistes” :]
“La CFDT vise à ce que l’ensemble des relations sociales soient marquées par la solidarité, la justice sociale [Proudhon !], la démocratie et les Droits de l’Homme. Ce sont les êtres humains, qui ensemble, écrivent leur histoire et bâtissent leur société”.
“Aujourd’hui, dans notre pays, chacun peut bénéficier d’acquis en matière de santé, de retraite, de chômage (…), qui doivent être préservés, consolidés et renforcés”.
François Chérèque (CFDT), 2002
“Les syndicats du 21ème siècle sont les héritiers de plus de 150 ans de luttes sociales qui ont fait la preuve de la validité de cette conception : s’unir pour résister et, au-delà, s’unir pour promouvoir le progrès social”.
“Les systèmes de protection sociale sont une condition de cohésion sociale”.
Bernard Thibault (CGT), 2002
“Il s’agit de faire redémarrer des négociations loyales qui permettent de relancer le Progrès social comme élément de cohésion sociale”.
Marc Blondel (FO), 2002
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[La Gauche :]
“Le RMI était indispensable car il nous a évité une explosion sociale voire une révolution ! Regardez, qui aurait pu imaginer que les français auraient accepté trois millions de chômeurs. La France est calme, c'est en partie grâce au RMI !”
François Hollande
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[Les “Spécialistes” :]
“La loi instituant un revenu minimum d’insertion (RMI) constitue un progrès remarquable. Le droit à un revenu minimum a pour accompagnement obligé un devoir d’insertion.
Le nombre des bénéficiaires directs a doublé depuis les premières années d’exercice (1988) et atteint aujourd’hui près de huit cent mille personnes. Pour beaucoup d’entre eux l’insertion n’est plus une étape, elle est devenue un état.
Comme tout ce qui dérive de la nature des choses, il est difficile d’y trouver un commencement et une fin : il y a toujours eu des pauvres, il y en aura toujours.”
Les Pauvres et le Droit, Que sais-je, PUF, 1997
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[À comparer avec ceci :]
“S’il y a des pauvres, c’est que la société a violé le Contrat social ; c’est à elle à en réparer les conséquences en garantissant à tous ses membres les moyens d’exister”.
Jean-Jacques Rousseau, Contrat social, 1760
“Chaque homme ayant droit à sa subsistance, la société doit pourvoir à la subsistance de tous ceux de ses membres qui pourraient en manquer et cette secourable assistance ne doit pas être regardée comme un bienfait : elle est pour la société une dette inviolable et sacrée”.
Comité pour l’extinction de la mendicité, 21 janvier 1790
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La tendance générale de la production capitaliste n’est pas d’élever le salaire normal moyen, mais de l’abaisser.
Les syndicats agissent utilement en tant que centres de résistance aux empiètements du capital. Ils manquent en partie leur but dès qu’ils font un emploi peu judicieux de leur puissance. Ils manquent entièrement leur but dès qu’ils se bornent à une guerre d’escarmouches contre les effets du régime existant, au lieu de travailler en même temps à sa transformation et de se servir de leur force organisée comme d’un levier pour l’émancipation définitive de la classe travailleuse, c’est-à-dire pour l’abolition définitive du salariat.
Au lieu du mot d’ordre conservateur : “Un salaire équitable pour une journée de travail équitable”, ils doivent inscrire sur leur drapeau le mot d’ordre révolutionnaire : “Abolition du salariat !”
Karl Marx, Salaire, Prix et Profit, 1865
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Nous vous rappelons que nous vivons en pays occupé :
"Les murs ont des oreilles...".