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Presse – 1,7 million de travailleurs pauvres

En France, le niveau relativement élevé du salaire minimum [ !!!] (près de 60 % du salaire médian contre 40 à 50 % dans les autres pays européens) pourrait laisser croire qu’il existe peu de travailleurs pauvres et que la pauvreté ne résulte que du chômage. Il n’en est rien : ils sont 1,7 million. Être travailleur pauvre veut dire disposer d’un salaire inférieur ou égal aux deux tiers du salaire médian. Les travailleurs pauvres étant pour 63 % des employés et pour 25 % des ouvriers.

La catégorie “pauvre” est définie par un revenu de 535 euros (3500 francs) pour une personne seule et de 800 euros (5250 francs) pour un couple. Cette catégorie représentant environ quatre millions de personnes aujourd’hui. La fracture sociale se situe, aussi, entre deux mondes du travail, l’un stable, l’autre précaire et très mal rémunéré. La cause principale de ce phénomène des travailleurs pauvres est le travail à temps partiel qui est passé de 7,7 % du travail salarié en 1983 à 14,7 % en 2000 [génération Mitterrand !!!]. En 1997, le rapport Guaino chiffrait à 7 millions le nombre de personnes (préretraités, stagiaires de la formation professionnelle, contrats aidés et tous ceux qui sont découragés dans la recherche d’un travail) touchées directement ou indirectement par le mal vivre et l’insécurité sociale grandissante. Ce phénomène n’est pas typiquement français puisqu’un récent rapport du CERC évalue à 17 % le nombre de pauvres en Europe.

Ce sujet, très peu abordé pendant cette campagne électorale, constitue pourtant un enjeu essentiel : peut-on exercer un travail difficile et incertain, et se retrouver dans une situation de grande pauvreté ? En laissant se développer ce phénomène, en ne sanctionnant pas le recours abusif au travail précaire et en l’encourageant même avec les baisses de charges sur les bas salaires, les gouvernements successifs ont laissé s’installer une situation désormais intenable !

L’Humanité, 6 juin 2002

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