“L’ennemi de la laïcité, c’était hier le communisme “athée” ; c’est aujourd’hui l’intégrisme religieux, quelque forme qu’il prenne [Islam ou intégrisme de Bush !] : encore une fois, face à un tel danger de “reconfusion” du politique et du religieux, les libres-penseurs et les catholiques progressistes sont dans le même camp.”
La Laïcité, Que sais-je, PUF, 1996
La loi de 1905 est un “pilier du temple”.
La Laïcité “n’est pas négociable”.
Il a dénoncé “les apprentis sorciers” qui “pourraient, en revenant sur la loi de 1905, déséquilibrer ce qu’est aujourd’hui l’organisation même de notre République”.
“On invoque souvent le principe de la laïcité, en soi légitime, s’il est compris comme la distinction entre la communauté politique et les religions. Mais distinction ne veut pas dire ignorance ! La laïcité n’est pas le laïcisme !
Un sain dialogue entre l’État et les Églises – qui ne sont pas des concurrents mais des partenaires – peut sans aucun doute favoriser le développement intégral de la personne humaine et l’harmonie de la société.”
Il est formel : “on ne touche pas à 1905”. La loi de séparation des Églises et de l’État est “tout à fait satisfaisante”.
Ceux-là même qui avaient été, au début du 20ème siècle, les plus fervents partisans de la laïcité se disent favorables à un “toilettage”. Jean-Arnold de Clermont, président de la Fédération protestante de France, s’est prononcé pour une “nécessaire adaptation”.
“Le modèle laïque français de coexistence entre les religions est moderne et exportable”.
“Pour les musulmans, la loi laïque est une loi fondatrice, fondamentale”.
“Il y a cinq ans, je n’étais d’accord qu’à 99 % avec la laïcité à la française. Aujourd’hui, je pense que l’islam est tout à fait compatible avec la séparation.”
Pour Alain Bauer, grand-maître du Grand Orient de France, “la franc-maçonnerie est d’autant plus attachée à la loi de 1905 que celle-ci en est un produit”.
Michel Barat, juge que la “révision de la loi de 1905 serait une grave erreur”.
Si Jean-Michel Ducomte, président du “comité laïcité” de la LE, juge la remise en cause des deux premiers articles “impossible”, “une réécriture partielle ou des réaménagements adaptés à une société qui est devenue multiculturelle” lui semblent “tout à fait envisageables”. Il met, lui aussi, en garde contre toute réforme qui toucherait le “cœur du réacteur républicain”.
Pour Christian Eyschen (secrétaire général) “il n’est pas question de réviser la loi de 1905”, ni de réinstituer “un concordat qui n’ose pas dire son nom”, mais, au contraire, d’en revenir aux dispositions originales, “notamment financières”, “abrogées par Vichy”, souligne-t-il.
“Nous ne sommes pas favorables à la révision, même si, à la Ligue plus qu’ailleurs, dit son président, l’avocat Michel Toubiana, nous sommes sensibles aux discriminations que subissent les musulmans.”
“(…) il est indispensable que le Congrès, par exemple dans le cadre d’un projet communiste, réaffirme solennellement l’importance de la laïcité comme l’un des éléments constitutifs de la République. La laïcité fonde la citoyenneté contre les clivages confessionnels qui ravalent l’individu au rang de sujet. Elle fonde la tolérance contre tous les racismes.
Elle impose une stricte séparation des Églises et de l’État.”
“FO a prévenu les gouvernements que toucher à la laïcité, au SMIC, à la Sécu, mettra des centaines de milliers de salariés dans la rue”.
“(…) Jaurès avait raison : la République française doit être laïque et sociale. Elle restera laïque parce qu’elle aura su rester sociale…”
[Laïcité et Acquis sociaux, même combat !!!]
“Pour nous, la religion doit rester une question privée. De la même façon qu’une croyance religieuse ne doit pas être un motif de ségrégation, tant qu’elle reste une affaire privée, de la même façon, une croyance ne peut obliger la société à s’adapter à ses propres préceptes et/ou règles de vie.
La société bourgeoise se dit laïque, mais cette affirmation ne correspond pas à la réalité.”
Cette séparation [de l’Église et de l’État] est conforme au discours de Jésus “Rendez à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César”. Si elle est accomplie, les interventions de l’État, dans le domaine religieux, autrement nécessaires, pourront totalement cesser. Jamais un homme d’État ne s’ingérera dans une quelconque croyance métaphysique ou n’organisera de poursuites religieuses. (…)
La tendance actuelle visant à séparer l’Église de l’État aura la vie dure. (…) ce n’est qu’ainsi qu’un juste rapport pourra être établi entre la foi et l’organisation politique. Seule une telle mesure permettra à un homme d’État d’être équitable en tous points et de séparer les luttes religieuses individuelles ou collectives du combat politique. (…)”
Alfred Rosenberg, Le Mythe du 20ème siècle, 1930
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1 Gourou de Hitler.
Nous vous rappelons que nous vivons en pays occupé :
"Les murs ont des oreilles...".