www.eglise-realiste.org
Kikon-Nê Plan du site Contact Avertissement
Laïcité Acquis Sociaux Syndicats Jaunes 1848
<< Précédent - Suivant >>

Presse – Aubry : Radier des chômeurs ne me fait pas peur !

Aubry joue fin sur le Pare

Lionel Jospin a félicité Martine Aubry, le 19 juillet au matin à Matignon, pour la manière dont elle était en train de “vendre” le report des décisions concernant le Pare (plan d’aide au retour à l’emploi). Alors que le Medef lui avait posé une sorte d’ultimatum pour le 21 juillet, la ministre de l’Emploi s’est appliquée à démontrer que de nouvelles négociations étaient nécessaires. “On a tout pour réussir”, affirme-t-elle. La meilleure preuve en étant, dit-elle encore, son propre accord de principe avec la philosophie du projet soutenu par le patronat et la CFDT. “Radier des chômeurs qui refuseraient des jobs qu’on leur propose ne me fait pas peur. C’est moi qui ai fait voter la loi de 1992 prévoyant ce genre de sanction. Mais entre l’affichage et la réalité de l’accord, il y a un monde. À partir du moment où, sur les 75 milliards de dépenses prévus sur trois ans, 71 sont affectés à la baisse des cotisations sociales, 4 à l’amélioration de l’indemnité et 0 franc au Pare, ce n’est pas acceptable. Aucun financement direct n’est organisé pour l’accompagnement des chômeurs. Il faut donc renégocier.”

L’été devrait porter conseil, à moins que le Medef ne décide de claquer tout de suite la porte, ce qu’elle n’exclut pas ; mais ce qui mettrait le patronat dans on tort. “On ne peut pas laisser faire n’importe quoi !”, s’indigne-t-elle avec sa vigueur habituelle, soutenue par Fabius, avec qui elle signe une lettre aux partenaires sociaux préconisant une relance des discussions. La balle est donc de nouveau dans le camp de Seillière, Notat and Co. À trois mois de son départ pour Lille, la ministre ne veut pas être rendue responsable de l’explosion du paritarisme. S’il doit y avoir étatisation, ce sera malgré elle. En bonne politique, elle l’aura fait savoir.

Le Nouvel Économiste, 27 juillet 2000

________

<< Précédent - Suivant >>

Avertissement :

Nous vous rappelons que nous vivons en pays occupé :

"Les murs ont des oreilles...".