“(…)
Non mes frères, la libre-pensée n’a rien de commun avec l’athéisme.
L’athéisme, sous le dehors scientifique d’une pensée sans Dieu, cache en vérité une philosophie messianique, prétendant édifier une morale “naturelle”, concurrente de la morale religieuse. Camouflés en ennemis de la superstition, en amis de la Raison, les athées sont en fait des sortes de prédicateurs sociaux, appelant la venue d’une espèce de Messie social guidant l’humanité vers un paradis social par la destruction de l’ordre actuel. (…)
La République laïque, c’est le rassemblement de tous les citoyens sans distinction philosophique sous l’égide d’une philosophie d’État de neutralité morale. Seule la Libre-pensée, par son caractère proprement amoral, c’est-à-dire ne reconnaissant aucune morale particulière, est capable de répondre au défit de la fraternité et de la tolérance qu’exige la République une, indivisible et laïque.”
Jules Ferry, discours à la loge “Alsace-Lorraine”, février 1880
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[Supplément historique :]
“La première société française de libres penseurs naquit au début de la seconde République. Le 21 mars 1848, La voix des Clubs, “journal quotidien des assemblées populaires”, annonçait la création de la Société démocratique des libres penseurs (…).”
La libre pensée en
France, 1848-1940,
Jacqueline Lalouette, 1997
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Nous vous rappelons que nous vivons en pays occupé :
"Les murs ont des oreilles...".