Chirac enchaîne les promesses aux forces vives
Jacques Chirac a lancé une série de promesses mardi 4 janvier dans ses vœux aux “forces vives” à l’Élysée : le Smic va augmenter ; la taxe professionnelle sera allégée, l’impôt pour l’investisseur de long terme va baisser, tout comme l’impôt sur le revenu ; les 35 heures seront maintenues mais les assouplissements sont approuvés ; il veut une loi pour l’égalité salariale hommes-femmes…
Il a ainsi affirmé devant les patrons, syndicalistes et responsables associatifs [les fameux “partenaires sociaux”] sa “confiance dans la dynamique de croissance de notre pays pour les mois et les années qui viennent”.
Il a toutefois souligné que “les aléas de l’économie mondiale – l’évolution du cours du pétrole, la baisse excessive du dollar – constituent des menaces”.
“Pour encourager l’investissement, il faut d’abord mener à bien la réforme de la taxe professionnelle”, a déclaré le chef de l’État devant des responsables syndicaux, patronaux et associatifs. Le président a par ailleurs souhaité que, “d’ici trois ans”, il n’y ait plus de charges sociales pour les entreprises au niveau du SMIC. “Il faut que le coût du travail reste compétitif”, a-t-il souhaité lors des voeux des “forces vives” (syndicats, chefs d’entreprises, monde associatif) à l’Élysée.
“Il faut être à l’offensive pour aller à la conquête des marchés de demain. Cela suppose de se redonner les moyens d’une grande ambition industrielle. C’est, à mes yeux, une priorité nationale”, a-t-il dit. “Notre responsabilité, aujourd’hui, c’est de lancer les programmes Airbus ou Ariane de demain”, a ajouté le chef de l’État.
Jacques Chirac a par ailleurs approuvé les “nouveaux assouplissements négociés des 35 heures” annoncés par le gouvernement, en affirmant que “la durée légale du travail n’est pas et ne sera pas remise en cause”.
Il a souhaité que la future convention entre l’État, l’ANPE et l’UNEDIC, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2006, “permette de mettre en place, pour chacun d’eux, une prise en charge unifiée et personnalisée”.
Il a invité les partenaires sociaux à “suivre l’exemple” des “entreprises pionnières qui ont déjà conclu des accords destinés à favoriser la diversité en leur sein”.
Jacques Chirac a souligné également que l’Europe devait “agir d’égal à égal avec les autres puissances”, en particulier les États-Unis, pour qu’elle “utilise pleinement, et de la manière la plus efficace, les instruments de la politique économique”.
site du Nouvel Observateur, 4 Janvier 2005
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