[Écoutons la profession de foi de Georges Séguy, à qui nous devons les “nationalisations démocratiques”, et grand briseur de grève devant l’Éternel, qui alla jusqu’à rencontrer Pompidou dans le plus grand secret, dans un jardin public en 1968] :
“Que souhaitez-vous ? Que l’organisation syndicale la plus représentative cesse de représenter les intérêts des travailleurs ? Dans l’hypothèse absurde où nous accepterions de nous orienter dans une telle voie, les travailleurs, ne reconnaissant plus en nous l’organisation syndicale à laquelle ils ont fait confiance parce qu’elle défend leurs intérêts, se tourneraient vers n’importe quels irresponsables. Et vous assisteriez en France à tout un tas d’actions sauvages, anarchiques, violentes, aboutissant à une situation dont vous seriez les premiers à pâtir et que vous regretteriez amèrement. Nous avons tous intérêt à ce que l’autorité de la première centrale syndicale (qui a toujours fait la preuve de son sens des responsabilités vis-à-vis des intérêts économiques du pays et même vis-à-vis de son indépendance économique et politique) conserve son autorité et continue à jouer son rôle. À condition que les interlocuteurs d’en face nous reconnaissent notre autorité et notre indépendance”.
G. Séguy, Le Figaro, 1979
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Nous vous rappelons que nous vivons en pays occupé :
"Les murs ont des oreilles...".