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Presse – Zola et la Commune

La Commune : Sacré Zola…

On en finirait pas ! Sévilla nous parle de la Commune parisienne de 1871. Il chiffre à 20 000 et non pas 30 000, comme on l’a écrit quelquefois, le nombre des communards tués au combat ou fusillés. En réalité, le chiffre exact serait plutôt 10 000. C’est 10 000 de trop, bien sûr. Même si Zola, canonisé depuis à juste titre pour cause d’affaire Dreyfus, a cru devoir parler à propos de ce sinistre massacre, d’un “bain de sang nécessaire”. Sacré Zola…

Figaro Magazine, 18 avril 2003

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[L’hypocrisie Démon-cratique ayant fait de notables “progrès” depuis 1871, Le Figaro semble préférer oublier quelle a été SON attitude durant la Semaine sanglante ! Petit rappel :]

La guerre aux vaincus : Les massacres

Les journalistes versaillais, rentrés à Paris derrière l’armée, la suivaient comme des chacals et groinaient dans les morts.

Il faut faire la chasse aux communeux” – “Qu’est-ce qu’un républicain ? Une bête féroce… Allons, honnêtes gens ! Un coup de main pour en finir avec la vermine démocratique et internationale” (Le Figaro, 1871).

Extrait de Vive la Commune !, 1970
(publié aux Éditions de l’Évidence)

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[Et pour finir un peu de prose de notre Éducateur national :]

Lettre de Jules Ferry à son frère :

“(…)

Le sang coule à flots, mais qu’y faire ? On ne pourra laver Paris des crimes des démagogues que sous des tonnes de plombs et des flots de sang.

Je suis acteur et spectateur de drames plus horrible que ceux du siège : Place-toi par la pensée, aux rayons du Soleil levant [et poète avec ça !], en face de l’Hôtel de Ville flambant et fumant, sa façade éventrée, déchirée, découpant sur la fumée noire et la flamme pétrolée le reste de ses pignons et le peu qui survit de ses statues. Une barricade se dresse entre les deux annexes, pétillant l’une et l’autre comme deux fagots d’épine : nos soldats la tiennent tandis qu’en face, au pont Louis-Philippe, le hideux drapeau rouge déploie son haillon sanglant, sur une barricade qui tire encore sur nous. Derrière nous, le théâtre lyrique brûle, le Palais de Justice brûle, la Préfecture de police n’est plus qu’un monceau noir et fumant. Devant moi, on se bat, on tiraille des fenêtres, on bombarde des buttes Chaumont : j’ai la tête dans le feu, les pieds dans le sang. Je les ai vues, cher amis, les représailles du soldat vengeur, du paysan châtiant en bon ordre ; libéral, juriste, républicain, de mes yeux j’ai vu ces choses, et je me suis incliné, comme si j’apercevais l’épée de l’Archange.”

Lettre de Jules à Charles Ferry, le 28 mai 1871

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Avertissement :

Nous vous rappelons que nous vivons en pays occupé :

"Les murs ont des oreilles...".